En tant que pharmaciens, vous vous retrouvez sans doute avec de nombreux produits invendus ou en voie de péremption. De manière régulière, vous devez ainsi gérer des quantités plus ou moins importantes de produits destinés à disparaître de vos étalages ou de vos stocks.
Vous vous demandez alors comment gérer ces éléments ? Dans un contexte où le développement durable prend de plus en plus d’importance, de nombreuses réglementations sont présentes dans les différents secteurs d’activité.
Qu’est-ce que la loi AGEC ?
Ainsi, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire, aussi connue sous le nom « AGEC », a été mise en œuvre en février 2020 pour combattre le gaspillage, réduire les déchets et promouvoir une économie circulaire. Depuis janvier 2022, de nouvelles mesures ont été ajoutées pour renforcer cet engagement en faveur du développement durable et sensibiliser les entreprises, les plaçant au cœur de cette transition écologique.
Mais alors quelles sont ces nouvelles mesures et comment ont-elles une conséquence sur la gestion de votre pharmacie et de vos stocks ?
Tout d’abord, il est essentiel de rappeler les principes de la loi AGEC. Elle repose sur cinq axes majeurs :
Sortir du plastique jetable :
L’objectif est d’éliminer les plastiques à usage unique d’ici 2040. La loi encourage le réemploi, le recyclage des supports en plastique et la réduction générale de sa production en faveur de matériaux biodégradables.
Mieux informer les consommateurs :
Un dispositif renforcé en 2022 vise à fournir des informations environnementales plus transparentes aux consommateurs, telles que la réparabilité, la compostabilité ou la recyclabilité des produits.
Lutter contre l’obsolescence programmée :
Les constructeurs doivent afficher l’indice de réparabilité de chaque produit et l’obsolescence programmée est interdite. Des mesures facilitent la disponibilité de pièces détachées pour les réparateurs et étendent les garanties légales.
Mieux produire :
Les industriels sont responsabilisés dans la gestion de leurs déchets, avec la création de filières favorisant le réemploi et le recyclage, ainsi que des changements dans leurs processus de fabrication vers des matériaux respectueux de l’environnement.
Lutter contre le gaspillage et favoriser le réemploi :
La loi s’attaque au gaspillage non alimentaire, interdisant la destruction des invendus. Depuis janvier 2022, les entreprises doivent favoriser le réemploi, le recyclage ou le don de leurs produits non alimentaires invendus, notamment textiles, équipements électriques, électroniques, livres, produits d’hygiène et de puériculture.
Les pharmaciens peuvent alors les vendre à prix réduit ou les donner à des associations, bénéficiant ainsi d’une réduction d’impôts. Quel que soit leur choix, les pharmaciens gagnent en respectant la loi, en augmentant leur chiffre d’affaires, en réduisant les pertes et en contribuant à l’environnement dans une démarche RSE.
Comment cette loi impacte-t-elle votre activité de pharmacien ?
La loi AGEC encourage les pharmacies à repenser leurs pratiques afin de réduire leur impact environnemental, d’optimiser la gestion de leurs déchets, et de contribuer activement à la transition vers une économie plus circulaire et durable. Les pharmacies qui adoptent ces changements peuvent non seulement répondre aux exigences réglementaires mais aussi renforcer leur attractivité auprès des clients soucieux de l’impact environnemental en effectuant une gestion plus adaptée de leurs périmés.
Avec la loi AGEC, les producteurs ont désormais une responsabilité plus importante. C’est ce qu’on appelle la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP).
Le saviez-vous ? L’ERP est un principe de prise en charge de tout ou d’une partie de la gestion des déchets par les acteurs économiques d’un secteur.
Le pharmacien est désormais impacté par les modifications de la Responsabilité Élargie du Producteur (REP), qui s’appliquent à divers domaines, notamment :
- tous les médicaments destinés à l’usage humain ;
- les dispositifs médicaux, en particulier ceux liés aux auto-traitements ;
- les équipements électriques et électroniques ;
- les lingettes à usage corporel ;
- les emballages utilisés pour la commercialisation des produits ;
- les documents imprimés distribués, même à titre gratuit, aux utilisateurs finaux.
Ces changements affectent spécifiquement les pharmaciens officinaux, les pharmaciens biologistes, ainsi que ceux utilisant un site pour la vente à distance ou la livraison de produits relevant du principe de responsabilité élargie du producteur pour le compte d’un tiers. Ainsi, les obligations de récupération des produits au sein de l’officine s’étendent au-delà des médicaments non utilisés (MNU) et des déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri).
En ce qui concerne les perturbateurs endocriniens, les fabricants sont tenus de rendre publique, de manière transparente et accessible à tous (en « open data »), toute information sur la possible présence de perturbateurs endocriniens dans leurs produits. De plus, ils doivent maintenant apposer un pictogramme « déconseillé aux femmes enceintes » sur les produits contenant des perturbateurs endocriniens présentant des risques.
L’élimination des produits non alimentaires neufs invendus, spécifiquement les produits d’hygiène et de puériculture (conformément à une liste établie par décret), est désormais interdite. Ces produits doivent être offerts à des associations luttant contre la précarité ou à des entités de l’économie sociale et solidaire qui détiennent l’agrément “entreprise solidaire d’utilité sociale”. Cependant, cette disposition exclut les produits dont la durabilité minimale est inférieure à trois mois ou ceux pour lesquels aucune structure mentionnée précédemment ne peut les accepter.
C’est pourquoi l’inventaire en pharmacie vous permet d’éviter d’accumuler un nombre significatif de produits invendus. En effet, en choisissant cette option lors de votre inventaire annuel, vous pouvez optimiser vos ventes tout en opérant une approche plus responsable de l’environnement.
Comment Norma Inventaire vous accompagne dans le cadre de la loi AGEC ?
Norma Inventaire vous permet notamment de choisir parmi plusieurs options, à savoir :
- Gestion des périmés : où les produits déjà périmés ou dont la date de péremption a lieu dans les 3 prochains mois sont mis de côté.
- Gestion des périmables : les produits étant à 6 mois de la date de péremption sont repérés et mis de côté.
En faisant le choix de ces options lors de votre inventaire, vous pouvez trier plus facilement vos déchets tout en optimisant vos ventes, notamment en priorisant ou en effectuant des remises sur les produits périssables dans les six mois à venir, afin d’éviter tout gâchis et libérer vos stocks.
Ainsi, la loi AGEC influence votre activité de pharmacien en vous rendant plus responsable de votre stock. Cependant, cette responsabilité engage les inventoristes à bien identifier les produits qui ne pourraient plus être vendus dans votre officine ou approchant de leur date de péremption. C’est pourquoi les entreprises spécialisées dans les inventaires en pharmacie vous proposent cette option, pour mieux maîtriser votre stock. Norma inventaire, en tant que prestataire récurrent, est un acteur central de ce sujet, dans la mesure où l’optimisation des stocks est, plus que jamais, une question centrale dans la gestion de votre officine.
Et vous, comment traitez-vous vos invendus et/ou périmés?